L'enroulement du fil de soie dans le Tai Ji Quan

L'essence du style Chen par la rotation du Dan Tian.

Parlons ICI des arts martiaux chinois et de leurs méthodes courantes pour travailler le Dan Tian (l abdomen) .

A travers les postures, la méditation, les mouvements ou les massages, la voie suivie par les pratiquants du Tai Ji est différente car, elle s'appuie sur la répétition des mouvements, des enchaînements, chaque technique étant composée de nombreux temps qui doivent mobiliser le Dan Tian différemment (environ 400 pour la forme de base). Le pratiquant doit porter son attention au bas-ventre, opérer une respiration inversée, diriger le souffle interne par la pensée. Le rassemblement du souffle et de l'esprit est le garant d'une grande coordination. Il convient aussi de donner de l'importance aux changements et mouvements de la partie centrale entre la poitrine et la taille : éloignement et empilement de la poitrine et de la taille (ZHE DIE) servent justement à relier les temps entre eux, et se révèlent très bons pour la santé, assurant un massage des organes qui n'en sont que plus irrigués, et renforce leur élasticité. Les mouvements ascendants et descendants dans le Dan Tian peuvent favoriser la libre irculation du ZHEN QI (véritable énergie) dans les méridiens gouverneur (dos) et conception (avant), les mouvements horizontaux libèrent le méridien DAI MAI (taille) ceinture, les mouvements en obliques peuvent libérer les autres méridiens . Ce genre de travail est différent de la recherche de la stimulation et de l'éveil de l'énergie yang au sein d'une méditation (faire naître un mouvement au sein de l'immobilité) dans le sens où, ici, le mouvement interne est en harmonie avec celui du corps dans son ensemble. Ainsi les mouvements internes de l'énergie sont liés avec les lignes d'action dessinées lors de l'exécution des techniques (avant-arrière, gauche-droite, oblique, enroulement et déploiement). Ce mouvement du Dan Tian va générer une sorte de respiration propre à cette partie du corps entraînant un mouvement global de l'entre-jambe, des hanches et du bassin qui semble chalouper, une sorte de respiration du plancher pelvien avec une participation active des muscles releveurs de l'anus propre à faire remonter l'énergie de la terre et éviter la fuite du souffle vers le bas.

Dans les membres supérieurs, la supination de l'avant-bras emmenée par le petit doigt, est appelée sunchan, l'enroulement de premier type, elle est une énergie afférente (vers l'intérieur) qui conduit le contact avec l'autre, du poignet au coude et à l'épaule, puis vers la partie du ventre du côté de la jambe pleine.

La pronation dirigée par le pouce, est appelée nichan, l'enroulement de second type, énergie efférente (vers l'extérieur) qui s'origine dans le rein du côté de la jambe pleine, presse jusqu'à l'épaule, le coude, le poignet. Dans cette forme, pouce et petit doigt se rapprochent davantage l'un de l'autre.

Dans cette étape du travail, la mobilité de la région lombaire est importante. L'énergie spiralée est émise par les reins, le souffle de chaque rein mobilise et dirige la moitié du corps qui lui correspond. Le rein gauche émet l'énergie qui retourne dans le rein droit grâce à un léger mouvement de balancement du bassin. La taille finira de bouger de manière serpentine, les jambes travaillant comme des vrilles avec les mêmes sensations décrites dans le Chan si jing des mains.(enroulement fil de soie).

Juillet 22

HAIMANDI