Alchimie taoïste pourquoi et comment ! une des grande figure de la pensée chinoise qui montre le chemin vers l'ineffable voie de la respiration du monde
Représentants actuels du Hui Chun Gong : Maître SHEN XIN YANG (20 ième héritier de Hui Chun Gong)
Le Hui Chun Gong est une méthode de travail énergétique taoïste restée secrète depuis des siècles, jusqu'au début des années 1980.
Hui veut dire retourner ; Chun désigne le printemps, la jeunesse, la vitalité, Gong est le travail. Le Hui Chun Gong représente l'esprit essentiel du taoïsme, qui se manifeste par les techniques de préservation de la vie.
Dans l'imaginaire chinois, le printemps symbolise la jeunesse et la santé. "Retrouver le printemps" signifie ici tant la bonne santé qu'une démarche pour harmoniser le corps et l'esprit dans la recherche de l'unité avec la nature au sens large : la nature de chacun, la nature extérieure. La richesse et la variété de cette méthode viennent d'une tradition millénaire, au long de laquelle chaque héritier a laissé ses traces. La méthode comprend neuf parties correspondant aux différentes positions.
Les principes généraux du Hui Chun Gong : Les principes généraux de Hui Chun Gong allient les principes du Yang Sheng (méthodes pour nourrir et préserver la vie) à une véritable méthode taoïste.
1. Notion de l'être primordial : ma vie dépend de moi et non du ciel
Lao zi dit " la voie est grande, le ciel grand, la terre grande, l'homme aussi" (Lao Zi, chapitre 25). Lao Zi met l'homme au même plan que la Voie, le Ciel et la Terre, qu'il considère comme un ensemble de grande existence des quatre objectivités. Ce point de vue encourage les gens à penser que "entre la nature du Ciel et de la Terre, seul l'homme est le plus cher, et que le plus cher de l'homme réside dans la vie".
2. Notion de globalité : la voie est de suivre la voie naturelle
Selon les taoïstes, les dix mille êtres entre le ciel et la terre s'assemblent par l'énergie. " L'énergie du Ciel et de l'homme sont de la même origine", " l'homme réside dans l'énergie, l'énergie dans l'homme". Le corps humain est un microcosme parmi le macrocosme de l'Univers. Le processus de la vie humaine se trouve partout en relation étroite non seulement avec l'environnement naturel, mais aussi avec les différents aspects de l'environnement intérieur du microcosme du corps même.
3. Notion de l'unité corps-esprit
Les taoïstes tiennent à l'idée de "Xing Ming Shuang Xiu" (les deux entraînements du caractère et de la vie), qui exige de travailler en même temps sur la forme corporelle et sur l'esprit.
4. Concentrer l'énergie et atteindre la souplesse
L'entraînement corporel est essentiel. La souplesse dirige, du fait qu'elle est le signe de la jeunesse vitale reflétant l'harmonie, l'ordre, la santé et la vitalité de l'intérieur du corps humain ; alors que la dureté est l'indice du vieillissement. Donc, parmi les processus de Yang Sheng, le travail aboutissant à la souplesse est sans aucun doute le plus important.
5. Jing (essence), premier élément, constitue le centre du travail du Hui Chun Gong
Jing (essence), Qi (énergie) et Shen (esprit) sont, selon les taoïstes, les trois trésors interactifs du corps humain. Le Yang Sheng pour la longévité implique nécessairement de travailler et nourrir les San Bao (trois trésors). Ainsi, le Jing s'impose comme la racine de l'esprit et de l'énergie : Jing engendre Qi, Qi engendre Shen, " peu de Jing, la maladie arrive, fin du Jing, la mort tombe". Le Jing est de concept taoïste, il est constitué du Yuan Jing (Jing inné) et du Shen Jing (Jing rénal acquis).
Lao Zi dit " retourner le Jing au cerveau, on pourrait vivre dans l'état de non vieillissement". Ces notions simples transmises par Hui Chun Gong se conforment avec la médecine traditionnelle chinoise.
6. Pratiquer la méthode et éduquer l'esprit en construisant la vertu
Les taoïstes prêtent une attention importante à l'étroite liaison unissant l'entraînement corporel et la pratique de la Vertu. Celle ci est exigée pour suivre la Voie Yang Sheng. " La Voie engendre, et la Vertu conserve", donc, " les dix mille êtres respectent tous la Voie et considèrent précieusement la Vertu" (Lao Zi, chapitre 51).
7. La notion de prévention de la santé : traiter avant l'arrivée de la maladie
" Ne pas attendre d'être malade pour agir et traiter en prévention" : cette parole de Lao Zi est un autre principe essentiel s'appliquant au Yang Sheng taoïste. Les taoïstes pensent que " le corps humain est facile à blesser et difficile à nourrir, il est fondamental de nourrir la vie avant que les liaisons apparaissent" (Bao Pu Zi). Selon l'expérience traditionnelle de Yang Sheng, on devrait " supprimer les affections qui ne sont pas encore actives et traiter les maux qui ne nous font pas encore souffrir" (Ji Bei Qian Jing Yao Fang).
8. La pratique régulière : " entendant la Voie, le sage l'effectue en persévérant "
Selon la théorie du Yang Sheng, le Hui Chun Gong ne s'envisage pas comme une action à court terme, mais une tâche de toute la vie, associant la théorie et la pratique. D'après les taoïstes, il existe trois attitudes que portent les gens au Yang Sheng, telles que ce que dit Lao Zi : " Entendant la Voie, le sage l'effectue en persévérant ; entendant la Voie, le médiocre la laisse de côté ; entendant la Voie, l'inférieur s'en moque en riant et dit que cela ne suffit pas à être la Voie " (Lao Zi, chapitre 41). C'est pour cela que l'on dit : " le sage se procure la longévité ". Hui Chun Gong interprète ainsi le Zhi, " la sagesse " dans la pratique permanente de la Voie de Yang Sheng.
9. Trouver l'aisance et jouir de l'instant présent
La méthode taoïste de Hui Chun Gong délaisse l'enseignement "dur" ou trop contraignant et privilégie l'apprentissage dans la liberté et l'élégance du geste. Le "savoir faire" acquis relie le coeur (Shen - Feu) aux reins (Jing - Eau) tout en nourrissant le réchauffeur moyen ( rate et estomac - Terre). Trouver le geste juste sans souffrir, libérer les tensions dans la douceur, cela permet de dégager aisément l'énergie originelle et de pouvoir la vivre au quotidien.
10. Notion du développement continuel avec son expérience
Hui Chun Gong envisage sa quintessence dans le développement. " La Voie engendre le Un, le Un engendre le Deux, le Deux engendre le Trois, le Trois engendre les dix mille êtres " ; ces derniers, à leurs tours, engendrent continuellement. C'est la loi générale du développement des choses et des êtres. Une chose prend sa fin quand elle s'arrête de se développer. Une des qualités de Hui Chun Gong est que celui ci cherche sans cesse à améliorer son art dans la pratique ainsi que dans les recherches.